Diminution drastique de la biodiversité, stérilisation des sols, dérèglement climatique, augmentation des maladies liées aux pollutions diverses (pesticides, micro-particules…), conflits armés et déplacements de population pour l’accès aux matières premières, aux terres rares… Il est temps de changer de cap !
Attention aux solutions illusoires
On culpabilise la population avec l’idée que l’humanité dans son ensemble est responsable de la crise écologique.
En fait, les classes populaires du Nord et du Sud (surtout celles du Sud !) n’ont pas la même responsabilité que les classes possédantes et les grands décideurs. Cette minorité privilégiée possède le pouvoir de décision et consomme de manière démesurée, ne serait-ce qu’en transport.
Consommer ou produire différemment, à l’échelle individuelle ou en petit collectif, est salutaire, mais ne suffira pas. Le capitalisme peut très bien le tolérer, tout en exploitant le reste de la population et de la planète. Il ne faut pas s’illusionner : c’est à grande échelle qu’une transformation est nécessaire.
Dans une partie du milieu écologiste, il est préconisé d’être zen, de s’adonner à la méditation et d’être bienveillant.
Les religions quant à elles misent sur la prière, attendant une intervention divine. Si de telles démarches spirituelles
peuvent apporter un confort personnel, comment imaginer qu’elles fassent reculer une grande surface de distribution qui veut s’implanter ou les « grands projets inutiles » d’un État ?
Le nucléaire, avec ses déchets radioactifs en constante augmentation et le vieillissement des réacteurs, ne saurait être une alternative. Il est au contraire une impasse, un gouffre financier et une nuisance déjà irréversible qu’il faut arrêter en urgence. L’anniversaire de la catastrophe de Fukushima nous le rappelle.
Informatique, intelligence artificielle et innovation technologique sont présentées comme des remèdes. Or loin de la prétendue « dématérialisation », elles dépendent de l’extraction de matières premières, de terres et de métaux
rares (chassant des populations locales et polluant l’eau et les sols) et consomment une part croissante de la production mondiale d’énergie. De plus les mineurs travaillent souvent dans des conditions épouvantables.
Les partis politiciens n’ont, en matière économique, qu’un mot à la bouche : la sacro-sainte « croissance » pour soit-disant réduire le chômage. Or la croissance, c’est produire toujours plus et (contraindre à) consommer toujours plus (par l’obsolescence programmée, le jetable, le matraquage publicitaire…).
C’est exactement le contraire qui est nécessaire : il faut entamer une réorganisation de la production orientée vers la décroissance et visant à satisfaire les besoins. Et, dans le même élan, procéder à une répartition égalitaire du travail et des richesses. Le capitalisme, reposant sur la croissance, le profit par l’exploitation de tout ce qui fait notre monde, ne peut fondamentalement pas être écologique, ni juste.
De fait nous – anarchistes - soutenons qu'en dehors de la réappropriation des moyens de production et de distribution par les travailleuses, travailleurs et usager.e.s, en autogestion selon le mode qui leur convient (conseil, syndicat, coopérative, communalisme ou autre - donc sans l'appareil de domination et d'oppression qu'est l’État), aucun véritable changement en profondeur n'aura lieu :
- pour l'égalité économique et sociale (sans hiérarchie et sans exploitation),
- pour l'écologie : produire du beau et du durable. La question des besoins collectifs et individuels devant être débattue à l'aune des prélèvements de ressources, de la quantité de travail et des pollutions éventuelles générées qu'ils impliquent. Notre boussole étant de tout réduire pour gagner en temps libre et en émancipation !
Les travailleuses et les travailleurs, du Nord comme du Sud, ont donc la responsabilité de se mobiliser pour imposer leur volonté à la minorité privilégiée. Il appartient à la jeunesse d’y prendre sa part et d’être audacieuse ! Il n’est plus temps de demander. Il faut passer à autre chose.
LES JEUNES GÉNÉRATIONS DOIVENT CONVAINCRE LES TRAVAILLEUSES ET LES TRAVAILLEURS DE FAIRE LA GRÈVE GÉNÉRALE
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