vendredi 11 mars 2022

Capitalisme ou Climat il faut choisir !

 tract diffusé à la marche climat à rennes le 12 mars 2022

Changer le climat pour assurer la survie de l’humanité

On le sait la situation du climat est dramatique : les inondations redoublent, les feux de forêt sont de plus en plus dévastateurs, ravagent la végétation, les populations mises en danger représentent des centaines de millions de réfugiés climatiques annuels, les températures caniculaires déséquilibrent les récoltes, contribuent à la fonte des glaciers...
Le dernier rapport du GIEC est éloquent : en France par exemple, pour aligner les émissions de Gaz à Effet de Serre sur l’objectif de limitation du réchauffement climatique à 1,5 d’ici la fin du siècle, il faudrait abandonner les moteurs thermiques des voitures individuelles, renoncer aux liaisons internes aériennes, limiter fortement les voyages internationaux, diviser la consommation de viande par 3... nous en sommes loin !
La destruction de l’environnement est due au développement des forces productives et l’extraction des ressources naturelles liées à la volonté de puissance et donc de croissance infinie dans un monde fini… Les engagements de la COP 26 comportant par exemple la diminution de l’emploi des sources des énergies fossiles ne seront pas respectés.
La soi-disant réponse que constituerait le recours à l’énergie nucléaire est une supercherie, une fuite en avant : outre les dangers immédiats (explosions...) les risques pour plusieurs générations (déchets), elle pollue, pille les richesses des populations des pays en voie de développement, tout en exposant notre santé.
Le nucléaire est également l’ami le plus sûr du capitalisme et des régimes centralisés voire autoritaires.
Un des secteurs les plus polluants est le complexe militaro-industriel. La guerre en Ukraine, théâtre des luttes d’influence des grandes puissances, provoque la remilitarisation à marche forcée de l’Europe. Ces budgets d’armement seront financés par les impôts des classes laborieuses, qui devront subir les pollutions extrêmes engendrées par ce secteur, sans évidemment parler des victimes mêmes de ces armes !

Ne comptons que sur notre énergie !

Si les différents chefs d’Etat des principaux pays pollueurs sur la planète n’ont que faire de la survie même de leurs administrés, les peuples sont de plus en plus conscients de l’urgence climatique. Le succès des marches pour le climat le démontre.
Bien entendu, les différent.e.s candidat.e.s à la supercherie suprême, n’attaquent pas de front le coeur du réacteur de cet appareil monstrueux : le capitalisme et ses supports. Moins de 3 % du temps dédié à la campagne présidentielle est réellement consacré au climat et ses bouleversements. Dans les jours qui ont suivi la remise du rapport du GIEC, sur les grandes chaînes de TV seules quelques minutes ont été consacrées à ces conséquences, encore plus dramatiques que jamais.
Ni l’État, ni le MEDEF, responsables de la situation actuelle, n’y apporteront de solution : le capitalisme n’est pas là pour répondre aux besoins des populations, sa finalité c’est le profit.
L’augmentation considérable des coûts de l’énergie, dont la guerre en Ukraine n’est qu’une cause partielle, l’augmentation du coût des matières premières, et la stagnation des salaires sont autant de raisons pour nous inciter à la révolte contre ces milliardaires propriétaires de groupes pollueurs comme TOTAL dont les profits ont explosé cette année, mais aussi contre tous ces producteurs de biens et services inutiles.
Il va nous falloir repartir à la base et redéfinir nos besoins réels. La publicité commerciale, dont le budget annuel en France est l’équivalent de celui de la recherche scientifique, réussit ce tour de force à transformer nos envies en besoin. Mais comment vivait-on autrefois sans smartphone et sans centrale nucléaire ?
Il nous faut redéfinir nos besoins dans un cadre collectif, abolir la propriété privée des moyens de production, et renverser le pouvoir économique et politique. Cela ne se fera pas sans douleur ni sans combattre. La redistribution des richesses et du travail ne passera pas par un bulletin de vote. Les décisions politiques sur les économies d’énergie et de diminution de consommation de matières premières (extraction de lithium pour les batteries par exemple) doivent prendre en considération les besoins librement exprimés par les exploités et ne pas leur être imposé par un régime techno-écolo-fasciste. Le chantier est vaste et l’urgence est immédiate, mais notre énergie humaine est à la mesure d’un tel défi.

 Ni Etat Ni Patron ! Autogestion !

 


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